Une chose est vraie, la société évolue ; son organisation, ses codes, ses attentes vis-à-vis des pouvoirs publics.
Les communes ne peuvent pas passer à côté de cette évolution et se doivent de s’adapter à cette société nouvelle.
Alors comment procéder ?
Dans un premier temps, il est nécessaire de cibler de quoi nous parlons. Quelle est cette évolution ? Nous avons choisi de traiter le sujet de la jeunesse et de la famille.
Les parents sont très souvent isolés. Nombreux actifs partent travailler loin des grands-parents et d’autres ne reçoivent pas l’aide attendu de leurs parents et beaux-parents ; ceux-ci étant très en forme souhaitent profiter de leur retraite.
Des systèmes de garde sont alors prévus : garderie avant ou après l’école, organismes de garde à domicile. Si ces systèmes ont le mérite d’être bien présents, ils ont leur lot d’inconvénients (l’enfant reste tard à la garderie, en communauté, et ne peut se reposer, les systèmes de nounou peuvent être couteux, hasardeux et peu fiables) et surtout aucun ne répond à l’imprévu (grève, retard, réunion interminable) et à toute l’organisation qui existe autour de la garde mais également du transport de l’enfant à ses activités périscolaires ou autres.
Le 15 mai 2019, dans Les enjeux des politiques territoriales « petite enfance, enfance et jeunesse », BAUDINO Marc et NICOLLE Stéphane exposaient que « Les loisirs des enfants et des jeunes tiennent une place singulière dans la vie des familles. Le contexte démographique, économique, sociologique et politique en évolution constante influe sur les conditions de vie des enfants et des jeunes, comme des familles : le développement de l’emploi féminin, la progression des familles ne comprenant qu’un seul parent, des familles recomposées, les changements des relations éducatives entre parents et enfants, la modification des attentes en matière de loisirs et d’accès aux activités, la recomposition des territoires et des compétences, impliquent des adaptations »[1].
Nous avons fait une étude en 2020 sur un panel de 130 parents :
- 56,6 % de nos répondants ne disposent pas de l’aide des grands-parents,
- 51,2 % ont besoin d’une aide pendant la semaine les aidant à gérer le quotidien (transport des enfants à leur loisir, télétravail – fermeture d’école),
- 54,3 % ont besoin d’une aide ponctuelle pour se dégager du temps,
- 77,5 % de nos répondants ont besoin de ces aides pour leurs enfants de maternelle et d’école élémentaire.
Il en ressort que les parents ne disposent pas de l’aide nécessaire en cas d’imprévu ,ou ne serait-ce, que pour se dégager du temps.
Par suite, nous leur avons demandé :
- « Seriez-vous prêts à faire garder vos enfants par d’autres parents de la classe de votre enfant, de l’école, du quartier ?» : 87,6 % de nos répondants répondent oui à cette question.
- « Seriez-vous intéressés par un concept d’entre aide entre parents à tour de rôle, gratuitement, au sein d’une communauté de parents près de chez vous ?» : 83,7 % de nos répondant répondent favorablement à cette question.
Est né WEPOPPINS.
Le besoin est prégnant : entre proximité, création de lien et retour à l’essentiel à l’échelle du village ou du quartier, les pouvoirs publics ont toute leur place pour répondre efficacement à ce besoin de cohésion sociale dans le secteur de la jeunesse et de la famille.
Le rôle de la commune en matière d’action sociale est vaste. Et certaines villes agissent en soutenant la parentalité par la mise en place de plusieurs dispositifs :
- des lieux d’échanges enfants/parents,
- des réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement aux parents ;
- des espaces de rencontre.
Nous vous proposons une solution innovante à mettre en place au cœur même de la cité : une application mobile d’entre aide entre parents : Wepoppins.
[1] https://encyclopedie.wikiterritorial.cnfpt.fr/xwiki/bin/view/fiches/Les%20enjeux%20des%20politiques%20territoriales%20%22petite%20enfance%2C%20enfance%20et%20jeunesse%22%20/